Incongruité du regard.
Ce qui m’avait frappé au premier abord, c’était la profondeur de ce regard incongru. Je m’y perdais, comme enlacée par les bras envoûtants d’une quelconque force me dépassant ; heureuse, étrangement, sans que je ne sache pourquoi. Comme si le sol sous mes pieds n’existait pas, comme si le ciel, lui, existait trop. Une phrase de plus, une phrase de moins. Incapacité de réfléchir ? Encore un instant et je ne revenais pas.
Dans la nuit encore j’écorche
Le tronc de ma naissance
Toujours la nuit,
Comme la mort qui pèse
Elle se porte garante du flot.
Plus elle avance, moins je recule
Sous la bruine d’un sol trop dur
Les épaules pleines d’étoiles
Encore la nuit
Légère
Enfin...
Des mots pour une image
Des images pour si peu de choses
Si peu de choses, mais tout, bien sûr
Car l’essentiel réside, là
Assis sur le bord du ciel
Les yeux baignés dans la poudre
S’illuminent trop grands
Car si la beauté avait un nom
On l’aurait nommé
On l’aurait nommé comme cela