D'abord, mettre la table; quelque part, deux êtres, dans une boîte de nuit pleine à craquer, pleine de la sueur perlant au front de ceux qui, entassés dans la place, rêvent d'une soirée d'oubli. Chacun sa place parmi les autres, âmes vacantes et désinvoltes.
Puis, passer à l'action; les regards qui virevoltaient tantôt se calment et s'accrochent. Il n'est plus question de rien, sinon de ce regard qui transperce le plancher de danse. Se rapprocher, faire quelques pas et d'autres encore. Rôder, palper encore un peu ce regard, voir et sentir. Ensuite, pourquoi pas, peu à peu oser que les corps se touchent.
Profiter; se laisser envahir par le rythme de la musique qui fait vibrer les hauts-parleurs, fait vibrer les sens et danser, une chaleur au front, une chaleur au ventre. Poser une main sur la hanche et, bientôt, l'autre sur la joue. Jeu de regards et jeu de rôles, jeu des corps et de désirs.
Ils sont ce qu'ils sont; elle et lui dans la foule, unis au centre de la masse grouillante, fondus dans la braise, soudés par le rythme.
S'aimer le temps d'une nuit, et faire voler le décor.
Musique, maestro.
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2 commentaires:
Bienvenue dans ce monde de la pudeur où personne n'ose commenter. :)
Et pourtant, quelle perspective enrichissante, révélatrice; bien montréalaise malgré elle.
C'est beau, la liberté.
Qui a dit qu'il était question de moi ?
La liberté est bien celle d'écrire ce que l'on veut.
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