dimanche, mai 31, 2009

Il est arrivé comme un cheveu sur la soupe, avec la cigarette pendue au bout de ses lèvres et l'air malin du gars qui avait compris.
Personne ne semble le connaître, mais il est là. Il est ce genre-là. Le genre de type avec sa désinvolture qui s'avance et dit "Regarde-moi dans les yeux" et, sans que tu aies la prompte conscience de ce qui est en train de se produire, il t'hypnotise parce qu'il a cette façon d'être lui. Trop.

Évidemment, t'en as vu d'autres, mais celui-là...
Il te dira "Suis-moi" avec sa bouche, ses mains ou ses yeux.
Et tu iras.

Évidemment.

jeudi, mai 28, 2009

Insomnie (par défaut ?)

Je n'ai dans les yeux qu'une envie de ne pas dormir.

Et si alors que le soleil, lui, sommeille, je sortais marcher sans but, par simple envie de le faire, malicieuse comme ça;
Et si alors je t'appelais pour te demander comment tu vas, pour qu'on se raconte un peu nos vies, qu'on pleure mais qu'on rie, se trouvant idiots d'avoir laissé passer tant de temps depuis la dernière fois;
Et si alors j'écoutais seulement battre mon coeur, allongée sur le plancher un peu froid, me laissant parfois distraire par les bruits venant d'en haut, ou d'en bas, fascinées par mes voisins aussi nocturnes que moi;
Et si alors je m'écrivais une histoire, histoire de rêver dans l'éveil;
Et si alors je ne dormais pas;

Ça changerait quoi ?

mardi, mai 26, 2009

Dans les bars

Dans les bars, je le sais pour y être habituée, il y a de tout.

Des gentils, des méchants. Des beaux, des laids. Des généreux, des cheap. Des qui se la jouent, des qu'on se rend pas compte qu'ils sont là. Des filles, des gars. Des grands, des petits. Des maigres, des gros, des bavards, des poilu(e)s, des habitués, des incertains, des cool, des moins cool. Des qui se veulent se ramener quelqu'un, des qui feront jamais le move pour aller parler à cette personne qui leur a tombé dans l'oeil, des qui ramèront jamais personne même s'il le veulent (trop) et d'autres qui pourraient se ramener tout le monde mais qui sont trop naïfs pour s'en rendre compte.

Par contre, ce qui est différent, c'est de voir tout ce beau monde-là de derrière le bar.

Changement de perspective.

vendredi, mai 22, 2009

Jamais nous n'aurons si bien dit.

"L'amour, c'est comme les montagnes russes : au début ça monte, puis soudain ça descend, puis ça remonte, ça redescend, et à la fin on se vomit dessus !"

-Frédéric Beigbeder, L'égoïste romantique

jeudi, mai 21, 2009

Annonce

Petit rush existentiel en vue.

Vous êtes prévenus.

mercredi, mai 20, 2009

Découvertes (matinales?)

En surfant un peu de liens en liens sur les différents blogs dont je suis lectrice régulière, j'ai découvert plusieurs autres blogs très intéressants et bien écrits.

C'est un peu troublant. Si on écrit sur un blog pour se sentir moins seul, ou du moins pour se donner l'impression qu'on puisse être lu - et que donc nos pensées ne sont pas vouées à l'oubli - constater la quantité de blogs de qualité qui existe est un peu déprimant.

Comment, dans cette marre de bons textes, arriver à se tailler une place (lire un lectorat)?

lundi, mai 18, 2009

Boy don’t try to front, baby, I know just what you are.

Un peu comme les autres, peut-être plus. Sûrement pas ce que tu parais être. Tu donnes l’impression que. Tu dégages ce. Tu laisses croire, laisses attendre, laisses sous-entendre. Il n’y a pas de mots qui arrivent en effet à décrire ce phénomène que tu es et duquel je semble ne jamais me rendre compte.

Cette envie folle de trouver au détour cette Histoire me fait pourtant toujours loucher vers la conviction que peut-être…

C’est idiot. Idiot de se laisser prendre au jeu, de se faire berner, de se faire balayer du revers de la main par lâcheté, désintérêt, désinvolture ou négligence. Idiot de penser que c’est possible. Sans doute. Mais ce l’est encore plus de (se) répéter chaque fois la même ritournelle.

Ne pas être à la hauteur. Vouloir trop sans pourtant le laisser volontairement paraître et dégager cette aura effrayante du désir de l’engagement. Ou peut-être est-ce encore cette hésitation à se laisser entièrement aller sous les effluves pourtant bien présentes de la passion ?

Foutaises. Pourquoi ne pas simplement aimer ? Toucher. Sentir. Etre dans le moment comme un arbre dans la tempête : emporté mais fort, balayé de forces dépassant l'entendement mais en symbiose avec elles.

Impuissant, mais consentant.