lundi, décembre 03, 2007

Flash

Me revoilà devant la page, avec au ventre une envie des mots.

Il est de ces vides qu'on a au coeur et que l'on refuse de voir sombrer dans le mélodrame.
Témoin silencieux de l'insipide raisonnement, l'interprétation biaisée, l'image falsifiée, le regard obtu et l'esprit démembré, je conçois l'absurdité du «je» dans tout ce qu'il a d'essentiel.
L'essence.

Absence.

Amour et écriture en distribution complémentaire.

vendredi, novembre 23, 2007

Il fait un temps à coucher sous la neige.

Un temps à regarder danser les flocons qui ne te tombent pas dans les yeux.
Un temps à perdre de vue la fin du ciel parce que de toute façon il y a les nuages devant.
Un temps à apprécier la douce froideur qui te pince un peu les joues.
Un temps à oublier le temps.

Il fait un temps à dormir sous les flocons.
Un temps à écouter le silence.

dimanche, novembre 11, 2007

Envie

Fermer les yeux.
Me rouler en boule dans mon lit et attendre.
Écouter de la musique.
Écouter de la musique encore.

Ouais.

mercredi, août 22, 2007

Comparaison


Première photo: coucher de soleil sur le fleuve St-Laurent, Parc national du Bic, dans le bas St-Laurent.


Deuxième photo: coucher de soleil sur un lac perdu dans le bois de la Côte Nord, près de Baie-Comeau








Le Québec c'est toujours un peu pareil; c'est beau.

dimanche, août 05, 2007

De Montréal à Baie-Comeau

Départ 11h30, sous un soleil radieux. Armée de musique et de mes lunettes de soleil, je m'installe sur la banquette arrière, fin prête pour le long voyage de 7 heures et demie qui m'attend.

J'ai le droit de dormir un peu, parce que c'est passé Québec que le charme s'installe.

La 138 dans Charlevoix, avec le fleuve à ma droite, indéfinissable charisme.
Tout autour, le paysage défile ; les montagnes se superposent, vertes de l'été qui bat son plein. La route est sinueuse, agrémentée de montées et de descentes qui m'en bouchent les oreilles, mais mes yeux sont si pleins de ce qu'ils voient que j'en oublie de bailler pour rétablir le confort.
Rochers escarpés, pâturages, petits villages, les minces nuages qui s'entrecroisent en strates et toujours le fleuve dans ses reflets hypnotisants.

Chaque fois, l'effet est le même. Le coeur nostalgique sans raison, je sens que le temps s'arrête malgré la voiture qui file, et je rêve doucement, avec l'impression de toucher à quelque chose de différent.
Le calme.
Ouvrir les yeux pour tout absorber.

lundi, juillet 30, 2007

Ça y est ! J'vais enfin apprendre à jouer du piano.
Et si j'avais un amoureux, j'voudrais qu'il soit un musicien pour faire comme Tricot Machine.
Mais j'ai même pas d'amoureux.
Maudine !

dimanche, juillet 22, 2007

Dire

Si facile encore
De laisser passer les mots
De les laisser passer tranquilles
Mots possesseurs de vie
Mots possesseurs de vide

Que dire encore
Que ce vide trop facile
Si aisément surgi
À la pointe d'une pensée?
Aussitôt rejetée.
Échue.

Elle a rempli son rôle et puis quoi ?
Il fallait attendre les autres, les morts mots
Pour construire plus grand,
Plus indiscible et impalpable
La folie des lettres alignées
Plus que.
Et moins qu'il.
.
Dire.

vendredi, juillet 20, 2007

Constatations

J'me dis qu'à force de trop réfléchir sur le fait que je ne produis pas sur ce blogue j'en viens à ne pas savoir quoi y écrire. Et là, j'arrive devant l'évidence; je parle toujours de l'écriture et moi. Enfin, presque toujours.

Or, force m'est de constater ce soir-- et par le fait même je m'aventure sur un nouveau sujet (!) -- que les hommes sont de curieux phénomènes, presque autant que les femmes. Quand on prend le temps d'observer et de considérer plus particulièrement les diverses approches et techniques qu'ils empruntent pour tenter de se faire remarquer par la gente féminine, l'éventail des possibilités ainsi dressé devient très intéressant. À cet égard, le célibat revêt quelques attraits purement scientifiques... ! (:P)

C'est ce soir que l'on m'a courtisée de la façon la moins convaincante que j'ai jamais vue... J'oserais dire maladroite si ça ne donnait pas tant de crédit au malheureux.
Et c'est ici que je roule les yeux, vraiment.

mardi, mai 15, 2007

Au détour.

Et si je savais raconter des histoires ?

Si je savais raconter à faire rêver comme je rêve, et nourrir les images comme celles qui naissent en mes idées lorsque se donne à ma connaissance l'histoire qui sait faire naître l'état d'esprit si particulier de ce rêve, de l'envol de la pensée vers une force plus profonde et personnelle et douce, aussi ? Agréable ?

Qu'en ferais-je si je savais peindre ce tableau, ou composer cette musique, ou réaliser ce film ? Si j'étais dotée de cette force créatrice capable de toucher les âmes ?

Non. Absurde.

Plutôt, cesser d'être totalement frustrée de ne pas savoir, et continuer d'apprécier que d'autres oui, bon.



P.s.: Notez l'exercice du «si» qui refuse catégoriquement l'amitié du «rais» ici.... :) <--- sourire cave.

mercredi, avril 25, 2007

D'abord, mettre la table; quelque part, deux êtres, dans une boîte de nuit pleine à craquer, pleine de la sueur perlant au front de ceux qui, entassés dans la place, rêvent d'une soirée d'oubli. Chacun sa place parmi les autres, âmes vacantes et désinvoltes.

Puis, passer à l'action; les regards qui virevoltaient tantôt se calment et s'accrochent. Il n'est plus question de rien, sinon de ce regard qui transperce le plancher de danse. Se rapprocher, faire quelques pas et d'autres encore. Rôder, palper encore un peu ce regard, voir et sentir. Ensuite, pourquoi pas, peu à peu oser que les corps se touchent.

Profiter; se laisser envahir par le rythme de la musique qui fait vibrer les hauts-parleurs, fait vibrer les sens et danser, une chaleur au front, une chaleur au ventre. Poser une main sur la hanche et, bientôt, l'autre sur la joue. Jeu de regards et jeu de rôles, jeu des corps et de désirs.

Ils sont ce qu'ils sont; elle et lui dans la foule, unis au centre de la masse grouillante, fondus dans la braise, soudés par le rythme.

S'aimer le temps d'une nuit, et faire voler le décor.
Musique, maestro.

dimanche, mars 04, 2007

Avant que cela ne s'encrasse !

Et la semaine de relâche fut, apportant avec elle son lot de grasses matinées qui gâchent toute la journée, mais qui sont si douces... Nul cadran qui vienne troubler le sommeil, juste le soleil qui filtre les rideaux. Et des apres-midi perdues à se regarder pousser le blanc des yeux... (!)

Ah oui ! Ne pas oublier de profiter de la neige-neige-neige ! Les pistes ne font QUE m'attendre; que ce soit bien clair.
J'me tapperai une bêche à vot' santé ! Yé !