lundi, juin 15, 2009

À temps perdu et plaisirs retrouvés

La foule du parc, par cette première presque journée d'été passée à flâner, me semblait constituée principalement d'enfants.

Au travers des cris et des rires, des cliquetis des roues de vélo, des paroles échangées, des moteurs de voitures ou d'avion, le soleil se faufilait un peu timide, dans une fin d'après-midi qu'on aurait voulue un peu plus chaude.

Ces enfants-là criaient un peu trop fort pour cette madame-là qui leur lançait peu subtilement un regard désapprobateur tout en cherchant des yeux avec quels adultes (responsables) ils se trouvaient. Et cet autre petit bonhomme candide, qui avait délaissé ses amis bruyants partis courir autre part, que faisait-il ? Mangeait-il un caillou ? Assis par terre au beau milieu de l'allée, il semblait avoir échappé à la vigilance de ses parents, ainsi que de la dame au regard inquisiteur, pour se livrer à une inspection culinaire de la qualité du gravier.

Là-bas, on tentait de récupérer en grimpant aventureusement à un arbre un peu frêle un disque égaré lors d'un échange mal calculé.

Un couple est passé, la main dans la main, je les ai évidemment observés un moment en jalousant leur bonheur, en me disant par contre que c'était surtout tant mieux pour eux.

J'étais aussi intriguée par ces hommes noirs tout de blanc vêtus qui, selon mes estimations, jouaient à ce sport obscur du criquet; scène loufoque.

Interruption.

"- Pardon, mademoiselle. Accepterais-tu de discuter avec moi afin que nous fassions connaissance ? Je te trouve vraiment belle.

- Je suis occupée, toutes mes excuses.

- Non, j'insiste. J'aimerais vraiment discuter avec toi. Je t'ai vue et je t'ai trouvé tellement belle.

- Non, non ... (Je ne suis pas venue ici pour engager la conversation avec un inconnu un peu louche, même s'il est poli) Merci, c'est gentil. Bonne journée."

Moment insolite. Retour à ma lecture. Retour à la musique.

Et enfin, les enfants sont revenus se percher sur la roche près de cette dame un peu frustrée, fiers de posséder cet illustre monument de la nature, fiers d'hurler leur plaisir, fiers de se sentir grands.

La dame est partie.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Y'a trop de wierdos dans le monde. Surtout dans les grands parcs. Je hais les grands parcs.